dimanche 16 octobre 2011

Récit du XTrail Asics du Mont Orford 2011


Sébastien au Tour du lac Brome
Entendez-vous encore les outardes? Moi, près du lac à Oka, je viens de voir passer l’avant-dernière du nom de Xtrail d’Orford, mais pour certain d’entre vous, c’était la dernière. Ceux qui voudront continuer devront migrer au sud ou muter de sport. Comment a été la course ce weekend? Elle a été Navy boueuse! Wouain pi! On était tous excités malgré la pluie, les yeux rivés sur Météomédia depuis le weekend de l’Action de grâce. Croyez-le ou non, j’ai été ébloui par le Memphrémagog qui scintillait de par le sommet de la montagne, Galarneau était bel et bien là.

L’aventure a commencé la veille de la course avec une formule rallye du type "trouve toi un Motel pas cher près de la montagne". Vite de même, Hotel Union au centre-ville, je ne suis pas le public cible et comment on peu fermer à 21h les portes du motel Fleur de Lys ? De toute façon, on a trouvé, à Sherbrooke près du centre des congrès à côté de la track de chemin de fer! Fin de la parenthèse du rallye. Au petit matin le constat : on a bien dormi et après un bon déjeuner; bagel St-Viateur au fromage à la crème, une banane, café, jus d’orange et salade de fruits, direction centre de ski pour retrouver la bande. Shit! Ya du monde!  Aucun problème, l’organisation était prêt. Le plus gros avantage c’est le gros chalet de ski, tu peux attendre au chaud, café à la main, juste à côté des toilettes. Dans notre gang, on était nombreux à courir, on couvrait toutes les catégories possibles et qui s’occupait de gérer tout ce beau monde? Lyne. Qui est Lyne? Une mère de 5 enfants, tous inscrits à l’évènement. Vous auriez dû la voir courir d’un départ à l’autre. Bravo, Elliot, Pénélope, Nathan, Christophe et Marjorie. Et son mari ? Sur le 10km 33e sur 73, 1:28:49 dans sa catégorie. Christophe, son fils, magnifique 8e place 1:25:3. On avait aussi Stéphane (43e sur 105, 1:26:47) et son orgueilleux fils, faut apprendre à modérer son énergie, hahaha. Oui, la majorité des jeunes sont arrivés un peu blêmes, c’est qu’ils sont compétitifs. Je finis avec Martin, notre initié, première course à vie avec comme position une 76e place sur 105, 1:38:55.

Les Nordiques de Québec au Xtrail
Maintenant, sur la ligne de départ du 21km, on retrouvait 2 frères pour un face à face, Frédéric et Sébastien. Deux spécialistes des sentiers difficiles, des techniciens de l’entrainement et passionnés de la montagne. Sur le départ, on était dans le groupe de tête, pas qu’on est rapide mais on aime se faire accroire qu’on fait partie de l’élite le temps de quelques minutes. Parlant de minutes, en moins de 5, mon frère décolle devant moi. Depuis le temps que je le connais, je suis mieux de ne pas le suivre, je préfère rester dans ma zone. On a 12km à faire sur le plat, vraiment pas ma spécialité, et ma stratégie était de le faire en 1 heure en restant calme. Durant cette étape, j’ai eu peine à trouver mon aisance, je n’étais pas souple et le 2e souffle a tardé à s'installer. Je dois garder mon attention sur ce que je fais de mieux et ma cadence. C’est un avantage de connaitre un parcours, on reconnait les lieux, on pense différemment et la stratégie est plus efficace. Lentement et surement, je commence à rattraper des participants dès les premières petites ascensions.

Enfin, la section du sentier des crêtes, mon département. Fini la platitude, on passe en mode technique et pas question de me laisser dépasser. Le premier 5 minutes on monte des escaliers naturels, difficile de dépasser, j’ai pas la force et je dois m’habituer au nouveau rythme. J’adore les sentiers casse-cous, tu dois rester concentrer sans cesse et analyser rapidement le terrain, même pas possible de regarder sa montre. Tout au long de ce segment j’ai attaqué, poursuivis et été un coureur téméraire et je crois que ç’a été payant. Même que je me suis dit que si je continue à travailler de cette manière, je pourrais rattraper Éric de Verchère. Mais jamais je me suis dit que je pourrais rejoindre mon frère, il court comme une gazelle. Les bénévoles étaient partout, même au sommet des crêtes où j’y ai croisé un DJ avec son système de son, un samaritain qui m’a sauvé d’une roche glissante et plusieurs autres sourires. Quand je vous vois, vous me donnez de l’énergie et ça me motive pour continuer. Merci bénévoles.

Frédéric au Tour du Lac William
Finalement, la section du centre de ski. Je perds encore l’avantage du terrain, je me retrouve fatigué après la montée dans la piste de ski et je commence à penser à la descente interminable qui m’attend, comment je vais attaquer cette dernière? Comment vais-je me sentir? On verra plus tard, pour le moment on sort de la piste de ski pour revenir dans des sentiers de boue. Comme je l'envisageais, la descente finale sur la route de pierre ne m’a pas avantagé, j’ai été rattrapé par plusieurs coureurs. Je vais devoir pousser un peu plus et j’ai changé de cadence pour préserver mes acquis. J'entends enfin l’animateur de course et la foule, dans ma tête en rafale; lâche pas, pousse encore accélère mon vieux. Moment d’émotion pincement dans la gorge, je reconnais mon amoureuse dans la foule et sa famille, que d’émotion. Je fini fragile, sans sprint, pas le temps de pleurer on doit enlever ma puce électronique de mon soulier. Tant qu’a pas pleurer je vais aller me chercher des oranges et des bananes. Cool Éric et Frédéric sont là en santé et sans blessures. Combien? Combien les gars!!!??

Frédéric Côté : 2:34:29
Éric Boisclair : 2:44:15
Sébastien Côté : 2:55:54

Objectifs atteints et dépassés pour tout le monde et mention spéciale à mon frère Frédéric qui termine 30e toutes catégories confondues. Un fier compétiteur, tu étais seulement à 15 minutes du top 10. Félicitations. Ceux qui étaient au XC de la vallée ont surement vu Frédéric sur le podium du 10km, c’était le coureur aux Keen.Vous vous demandez si j'ai perdu mes souliers dans la boue durant la course pour encore rire de moi. Pantoute, non, niet, je me suis même pas trompé de chemin, na na na.

Maintenant place à la récupération, j’ai pu me coucher tôt et bien manger et avec un peu de chance je serai frais pour reprendre la course samedi prochain, j’ai une longue sortie de 35km qui m’attend. On s’entretient plus tard sur ma diète de 2 jours en surcharge de glycogène. Bonne semaine !

On a rencontré :
Frédéric Houde, bénévole et coureur Merci pour ton dévouement.
David Tardif-Fournier de la boutique Le Coureur Nordique
Jean Fortier Directeur de course du XC de la vallée
Éric Boisclair, coureur, merci pour la bière :)
Robin Dufour, coureur au Club Mont Orford, on ira faire un tour au club l'an prochain

Mon conseil : Avec une banane et un kiwi, la vie est comme une batterie.