mercredi 26 septembre 2012

Damian Rice le spartiate ou critique de la Spartan Beast du Vermont


Une course d’endurance avec des obstacles ça existe! Je vous le jure, une amie m’a donné son inscription pour la Spartan Beast du Vermont pour le grand rassemblement annuel. Un parcours au cœur du centre de ski de Killington où on avait réparti 35 postes d’obstacles sur 25km et un beau 1600m de dénivelé.  J’ai été parachuté dans l’arène et un mur de boucane synthétique après un gros discours mega-viril-testostérone-cinématographique de l’animateur. I’m a spartan! Je me sentais aucunement concerné, mais amusé de voir comment la foule participait. La Spartan du Vermont a accueilli plus de 3500 participants.

Je suis parti avec mon plan : observer et limiter les dégâts. Étant donné que la surprise fait partie du concept, c’était inutile de se lancer dans une stratégie militaire. La mienne était de courir quand c’est le temps de courir et d’analyser chaque obstacle avant de me lancer dedans afin de réfléchir si je le fais ou si je prends plutôt la pénalité de 30 burpees, pas le choix mes capacités physiques et mon endurance sont limitées.

Mon profil est loin d’être celui d’un spartiate, j’ai plutôt l’air de Damian Rice. Pour vous donner une idée de mes capacités, je suis un trail runner sur distance de moins de 30km, je me tiens généralement dans la moyenne et ma spécialité est le sentier technique.  J’ai abandonné 6 épreuves sur 35 : le javelot, les 4 cordes à grimper et le poids à hisser avec la poulie.  J’ai eu aussi besoin d’aide pour grimper les 2 murs de 8’ et les 2 murs de 7’ et mes 2 passages à la nage avec mon équipement sur le dos ont été difficiles.

Parlant d’équipement, on part avec quoi? Mes conseils sont les suivants: vous estimez votre temps de course et comptez le nombre de ravito sur le parcours, ensuite vous préparez votre sac en conséquence. J’avais prévu entre 5h et 5h30, il n’y avait qu’un ravito en eau et je prévoyais dépenser pas loin de 1500 calories durant la course. Donc, la composition de mon sac, une banane, 4 barres, 4 gels, un tube d’électrolyte en capsules, 1.5 litres d’eau, des gants, des «arms warmer », une lampe frontale, des ibuprofènes et 20$US. C’est un peu lourd pour faire de la gymnastique en montagne et pour nager, mais si je suis 5h30 dehors à 10 Celsius et de la pluie, je veux être prêt. Mais être prêt à un prix, c’est presque 4kilo d’équipement sur le dos. Combien d’énergie dépensée à porter cette charge. J’ai vu tellement plein de coureurs partir sans rien, juste avec une petite tenue, et, bien sur, les champions sont partis avec rien pour finir la balade en moins de 3h, exactement 2h45 et des poussières. Mon temps officiel est de 5h07:39 un temps au-dessus de la moyenne autour de 6h30. J’ai terminé 73e sur 539 et 9e dans ma petite catégorie.

Je termine avec mes impressions générales, la spartan race reste un happening divertissant qui donne envie de bouger. On a vu tous les types de gabarits possibles et inimaginables, de tous les âges mais aussi des coureurs hypnotisés par l’épreuve et le thème. La Spartan Race est une vraie machine à sous, attendez-vous à sortir le porte-monnaie pour tous les services, exemple le stationnement 10$ et l’accès des visiteurs sur le site 15$. Aucun incitatif pour en faire un évènement écosensible. Je n’ai jamais vu autant de déchet dans les pistes, ma suggestion, pourquoi pas une poubelle à chaque poste d’obstacles? Pourquoi ne pas rappeler aux coureurs de garder les déchets sur eux? Les valeurs véhiculées par les organisateurs ne me rejoignent aucunement, on dit que la Spartan Race de Montréal est moins pire. En passant, j’ai un message aux organisateurs de la Spartan Race de Montréal, Tremblant est une municipalité située à près de 2 heures de route de Montréal pourquoi, vous dites que c’est Montréal?

J’ai trouvé le moyen de m’amuser et de décrocher quelques sourires, parce que j’étais en bonne compagnie. Pato mon comparse d’aventures était encore au rendez-vous, d’ailleurs c’est grâce à lui et Jennifer si j’y étais MEEERCI. Il a aussi très bien performé et m’a attendu pour passer la ligne d’arrivée ;) Mon meilleur moment reste tout de même le restaurant, dinner, du samedi soir, et l’inspection de la chambre d’hôtel crade, ouache !

Je me donne la semaine pour récupérer et je reprends mon training pour … ouin pour quoi ? Ça commence à être la fin. Mettons pour le snowboard et pour la forme.








Mes vêtements portés durant l’épreuve : short, t-shirt, arms warmer, des bas de laine de mérinos, souliers de trail, des compressions au niveau des mollets une protection très utile pour ne pas frotter la peau des mollets lorsqu’on grimpe ou glisse sur une corde.

On aime

  • Les photos très pro
  • Les obstacles
  • Le sens du spectacle

On aime moins 

  • Le service pour transférer son dossard
  • Aucune valeur écologique
  • Tous les services sont payants
  • Aucune saveur locale